Nullbulge, un groupe de hackers, a rendu public plus d'un téraoctet de données provenant de la plateforme Slack de Disney. Le groupe revendique la responsabilité du piratage, affirmant qu'il n'était pas motivé par l'argent mais par le désir de dénoncer les pratiques au sein de l'entreprise.géant.
- Disney semble avoir été la cible d'un piratage informatique important, avec plus d'un téraoctet de données qui auraient été divulguées.
- Les hackers invoquent des motivations éthiques, cherchant une compensation équitable pour les artistes, notamment concernant les nouvelles technologies d'intelligence artificielle.
- L'entreprise reste discrète, affirmant qu'elle enquête sur l'affaire.
Les raisons de la colère
SelonLe Hollywood Reporter, ce collectif (qui, selon les chercheurs en cybersécurité, pourrait n'être qu'une seule personne) prétend être« un groupe d’hacktivistes qui protègent les droits des artistes et assurent une rémunération équitable pour leur travail. »
Les informations divulguées comprennent des communications internes de l'entreprise, des images, des identifiants, des données de studio, des campagnes publicitaires et d'autres éléments. Sont également exposés des détails sur des projets secrets, notamment une collaboration à venir avec Epic Games sur Fortnite et unnouveau jeu Alien. Un porte-parole de la firme américaine a déclaré que«Disney enquête sur cette affaire»mais a refusé de fournir d’autres commentaires.
Cité par le Wall Street Journal, Nullbulge a déclaré avoir ciblé cette entreprise« en raison de sa gestion des contrats avec les artistes, de son approche de l’IA et de son mépris des intérêts des consommateurs. »
Les pirates ont précisé qu'ils avaient publié les données directement sans rien attendre de l'entreprise, précisant :« Si nous avions dit à Disney : "Bonjour, nous avons toutes vos données Slack", ils nous auraient immédiatement bloqués et auraient essayé de nous éliminer. Dans une confrontation, mieux vaut frapper en premier. »
Le précédent du piratage de Sony
Cette affaire survient dans un contexte tendu influencé par les nouvelles technologies d’intelligence artificielle. Des artistes ont exprimé leur inquiétude quant au fait que ces modèles puissent s’approprier leur voix et leurs œuvres créatives sans compensation. Cette question était au cœur de l’affaire.Grève des acteurs d'Hollywood l'année dernière.
Ce scandale fait également écho au piratage informatique majeur qui a visé Sony Pictures en 2014. À l'époque, des pirates informatiques liés à la Corée du Nord avaient compromis des systèmes internes et exposé des emails, déclenchant une vaste controverse. Amy Pascal, la coprésidente, a démissionné quelques mois plus tard en raison des répercussions de l'incident.